Outre leur degré de lumière, les tons, selon qu'ils sont ou non complèmentaires l'un de l'autre, ont leurs dissonances et leurs consonances; ils s'appellent ou s'excluent; l'orangé, le violet, le rouge et tous les autres, simples ou mélangés, forment ainsi par leur proximité, comme les notes musicales par leurs succession, une harmonie pleine et forte, ou âpre et rude, ou douce et molle. Considérez (...) dans la Sainte Famille du Giorgione, les puissante rougeurs qui, depuis la pourpre presque noir de la draperie, vont se diversifiant et s'éclaircissant, se tachent d'ocre sur les chairs solides (...) (H.Taine, Philosophie de l'art, II)

Veronese, Susanna al bagno